1 février 2005
Le livre de ma vie (1)
Ce jour là j'étais en retard pour aller travailler. Les embouteillages
avaient été pires que mes prévisions pourtant pessimistes. J'avais bien
sûr un rendez-vous très important. J'avais garé ma voiture absolument
n'importe comment à un endroit interdit. Je n'avais fait que quelques
pas qu'un vieil homme s'adressa à moi :
« Jeune homme, vous avez oublié ceci », dit-il me tendant un gros bouquin poussiéreux. Je regardai le livre sans vraiment comprendre. Bien entendu, celui-ci n'était pas à moi. Je l'informai de sa méprise, mais il insista : « Si, si ! C'est le votre. Vous devriez le lire. ». J'avais beau lui expliquer, il insistait et mettait mon rendez-vous de plus en plus en péril. Je fini par céder et emportai le livre.
Je traînais ce livre toute la journée sans m'en rendre compte, allant même jusqu'à revenir sur mes pas lorsque je l'oubliai sur la table du restaurant au déjeuner.
Le soir, de nouveau seul et disponible, accablé par les inepties de la télé, je me décidai à ouvrir ce livre par curiosité. Celui-ci semblait très ancien ; la couverture était d'un beau cuir pleine fleur. Je caressai le papier si doux sous la main, emporté par l'odeur tellement caractéristique des vieux livres.
J'ai toujours été un lecteur sérieux : je commence toujours par le début d'un livre sans jamais aller voir vers la fin ce qui se passe. Ce soir là aussi, je fus un lecteur consciencieux ; je commençai à lire à la toute première page.
Je ne sais pas ce qui me retenais dans cette histoire tout à fait banale. Cela racontait visiblement la vie d'une personne (qui portait le même prénom que moi) depuis la naissance. Mais au fur et à mesure que j'avançais ma lecture, j'étais de plus en plus troublé par un ensemble de coïncidences troublantes. Arrivé à la fin de l'enfance, et plus encore après, je fus soudain convaincu : ce livre racontait par le menu toute ma vie.
Je connais la suite de cette histoire, j'avais déjà écrit un début (assez différent de celui-ci) il y a de nombreuses années. L'idée m'en est revenue, et j'écrirais sans doute la suite les jours prochains. (Incroyable, je me mets spontanément à écrire au passé simple ! Merci Flo.)
« Jeune homme, vous avez oublié ceci », dit-il me tendant un gros bouquin poussiéreux. Je regardai le livre sans vraiment comprendre. Bien entendu, celui-ci n'était pas à moi. Je l'informai de sa méprise, mais il insista : « Si, si ! C'est le votre. Vous devriez le lire. ». J'avais beau lui expliquer, il insistait et mettait mon rendez-vous de plus en plus en péril. Je fini par céder et emportai le livre.
Je traînais ce livre toute la journée sans m'en rendre compte, allant même jusqu'à revenir sur mes pas lorsque je l'oubliai sur la table du restaurant au déjeuner.
Le soir, de nouveau seul et disponible, accablé par les inepties de la télé, je me décidai à ouvrir ce livre par curiosité. Celui-ci semblait très ancien ; la couverture était d'un beau cuir pleine fleur. Je caressai le papier si doux sous la main, emporté par l'odeur tellement caractéristique des vieux livres.
J'ai toujours été un lecteur sérieux : je commence toujours par le début d'un livre sans jamais aller voir vers la fin ce qui se passe. Ce soir là aussi, je fus un lecteur consciencieux ; je commençai à lire à la toute première page.
Je ne sais pas ce qui me retenais dans cette histoire tout à fait banale. Cela racontait visiblement la vie d'une personne (qui portait le même prénom que moi) depuis la naissance. Mais au fur et à mesure que j'avançais ma lecture, j'étais de plus en plus troublé par un ensemble de coïncidences troublantes. Arrivé à la fin de l'enfance, et plus encore après, je fus soudain convaincu : ce livre racontait par le menu toute ma vie.
Je connais la suite de cette histoire, j'avais déjà écrit un début (assez différent de celui-ci) il y a de nombreuses années. L'idée m'en est revenue, et j'écrirais sans doute la suite les jours prochains. (Incroyable, je me mets spontanément à écrire au passé simple ! Merci Flo.)
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