Mystère.
Le réveil devait être équipé de cette fonction qui le fait sonner de
nouveau quelques minutes plus tard. L'homme, jeune, une trentaine
d'année, brun, aux yeux marron-vert, l'arrêtait à chaque fois pour se
replonger dans les bras de Morphée.
Pris soudain d'un élan de courage, il se leva, ou plutôt s'assi sur le
bord du lit, la tête entre les mains, comme trop lourde à porter.
Un second élan lui fut nécessaire pour se lever complètement et aller
jusqu'à la cuisine où il entreprit de se préparer un petit déjeuner. Il
ouvrit les placards, sortant boites et paquets d'ingrédients
nécessaires à la préparation. Il les reposa en soupirant : ils étaient
tous vides. Plus de jus d'orange, plus de petits gâteaux, plus de lait.
Il se prépara un simple café en pestant contre la machine à expresso
tellement difficile à ouvrir quand on est mal réveillé.
Une fois le
café noir et les morceaux de pain rassit avalés, la toilette faite, les
vêtements enfilés, il avait plus fier allure ! Il était assez grand, de
belle constitution. Il devait faire du sport pour entretenir son corps.
Habillé simplement mais de manière élégante, on ne pouvait deviner son
métier ni sa condition sociale. Après s'être regardé dans le miroir
pour vérifier l'effet produit pas sa toilette, après avoir réajusté sa
veste, après avoir vérifié le contenu de ses poches, il sortit de chez
lui.
Où ses pas le menaient-ils ? Il ne semblait pas pressé, mais
ne marchait pas le nez au vent ; il connaissait l'endroit vers lequel
il se dirigeait. Il traversa soudain la chaussée pour s'arrêter à un
distributeur automatique d'argent liquide et préleva une somme d'argent
confortable pour affronter une journée.
Il se dirigea vers la gare.
Un grand bâtiment, majestueux, autour duquel grouillait la foule
habituelle de cet endroit. Toujours sans hésiter, il pénétra dans le
hall principal. Il sortit de sa poche un ticket. Il y vérifia sans
doute le numéro du train dans lequel il devait monter. Il leva les yeux
vers le grand tableau qui indique toutes les destinations. Y ayant
probablement trouvé le quai de départ, il se dirigea vers celui-ci.
Après quelques minutes d'attente, un train vint se ranger à son niveau.
Après avoir composté son billet, l'homme monta à bord. Il était
installé sur le siège près de la fenêtre et regardait dehors un sourire
aux lèvres.
Le train démarra lentement avant de quitter la gare et de disparaître.
Où pouvait donc se rendre cet homme qui n'avait pas de bagage ?