17 janvier 2005
l'Accident.
Je n'aurais pas dû rouler si vite. Je vois le virage qui se rapproche.
L'adrénaline coule à flot dans mon sang et accélère mes perceptions. Je
vois chaque gravillon de la route mouillée. Je vois que les pneus de ma
voiture vont glisser. Je sens qu'elle ne suit plus la trajectoire que
j'aurais voulue. Ma voiture est maintenant de travers. J'ai beau
freiner, je ne fait qu'empirer les choses. Plus aucune roue n'adhère à
la route.
A cette vitesse, je le sais, le choc sera fatal. C'est la fin : je vais mourir.
On dit qu'au moment de sa mort, on voit toute sa vie défiler devant ses yeux : c'est vrai.
Des images, des instants, des sensations oubliés remontent à la surface de ma conscience
Ce garçon, d'une beauté à couper le souffle, croisé hier. Le regard que nous avons échangé, lourd de sous entendus ; sa bouche. Sa main qui a caressé ses fesses aperçue du coin de l'il quand je me suis retourné.
Ces vacances, l'été dernier, avec mes meilleurs amis. Le soleil qui nous avait tous donné une couleur blonde. La mer salée dans laquelle nous avons joué comme des gamins. Le grain du sable sur ma peau qui séchait.
Ce garçon dont j'ai su, presque au premier regard, que j'allais l'aimer, qu'il allait m'aimer. La joie de me réfugier dans ses bras. Ces disputes qui n'ont jamais fait que nous rapprocher. Ce garçon à qui je vais manquer.
L'odeur de renfermé de mon premier appartement lorsque je l'ai découvert. Les dîners que j'y ai donnés ; les vapeurs d'alcool me montant à la tête. Le rire de mes amis.
Le grain de la peau, le goût de mon premier amant. La chaleur de la main, sur mon bras, sur mon visage du premier garçon qui m'a touché.
Le plaisir mélangé à la peur lorsque nous faisions le mur avec mon frère pour aller jouer au bord de la rivière le mercredi après midi.
L'odeur qui se dégageait de la cuisine quand ma mère y préparait le gâteau au chocolat que je préférais à l'heure du goûter.
Le rire, la bonne humeur, le sourire, les câlins de ma grand-mère.
La sécurité de l'immense main de mon père.
L'odeur de ma mère, le goût de son lait.
FIN (Août 2003)
A cette vitesse, je le sais, le choc sera fatal. C'est la fin : je vais mourir.
On dit qu'au moment de sa mort, on voit toute sa vie défiler devant ses yeux : c'est vrai.
Des images, des instants, des sensations oubliés remontent à la surface de ma conscience
Ce garçon, d'une beauté à couper le souffle, croisé hier. Le regard que nous avons échangé, lourd de sous entendus ; sa bouche. Sa main qui a caressé ses fesses aperçue du coin de l'il quand je me suis retourné.
Ces vacances, l'été dernier, avec mes meilleurs amis. Le soleil qui nous avait tous donné une couleur blonde. La mer salée dans laquelle nous avons joué comme des gamins. Le grain du sable sur ma peau qui séchait.
Ce garçon dont j'ai su, presque au premier regard, que j'allais l'aimer, qu'il allait m'aimer. La joie de me réfugier dans ses bras. Ces disputes qui n'ont jamais fait que nous rapprocher. Ce garçon à qui je vais manquer.
L'odeur de renfermé de mon premier appartement lorsque je l'ai découvert. Les dîners que j'y ai donnés ; les vapeurs d'alcool me montant à la tête. Le rire de mes amis.
Le grain de la peau, le goût de mon premier amant. La chaleur de la main, sur mon bras, sur mon visage du premier garçon qui m'a touché.
Le plaisir mélangé à la peur lorsque nous faisions le mur avec mon frère pour aller jouer au bord de la rivière le mercredi après midi.
L'odeur qui se dégageait de la cuisine quand ma mère y préparait le gâteau au chocolat que je préférais à l'heure du goûter.
Le rire, la bonne humeur, le sourire, les câlins de ma grand-mère.
La sécurité de l'immense main de mon père.
L'odeur de ma mère, le goût de son lait.
FIN (Août 2003)
Publicité
Publicité
Commentaires
F
Y
F