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yoadr [iôdr]
18 avril 2005

Lundi, à 18h30 presque exactement

La porte s’ouvre, l’homme sort de l’appartement. Il a l’air triste, abattu. Pourquoi n’appelle t’il pas l’ascenseur ? Il ouvre à la place la porte qui donne sur l’escalier que l’on utilise que lors des pannes de l’ascenseur. La porte claque derrière lui. Il ne descend que deux marches et s’appuie sur le pilier autour duquel tourne l’escalier. Il enfouit son visage dans ses mains. Les mots qu’il dit raisonnent faiblement dans l’écho de la cage d’escalier : mais comment font les autres pour vivre ?
Il s’assoit par terre et commence à pleurer.
Il ne reste que quelques instant assis, déjà il se relève et commence à descendre en continuant à pleurer doucement.
Il croise quelqu’un dans le hall de l’immeuble, essaie de cacher son visage derrière un mouchoir et essaie de lancer un bonsoir joyeux.
Dans la rue, les larmes se sont calmées. Mais la boule dans le ventre est toujours là. Le colère gronde à l’intérieur ; il ne comprend pas pourquoi. Il a envie de crier.
Il s’arrête brutalement. Les yeux baissés. Il ne sait pas très bien où il doit aller. Il n’a pas envie de rentrer chez lui.

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Commentaires
Y
Merci Creek, j'ai transmis à "cette personne"... A noter qu'il va mieux depuis hier (il a appris une très bonne nouvelle, ça fait toujours plaisir !). Mais il me confiait qu'il en avait raz le bal de ces changements d'humeurs...
C
cette personne devrait peut-être s'éloigner du lieu qu'elle cotoye tout les jours, s'octroyer quelques vacances afin de trouver la force d'agir lorsqu'il reviendra... il peut compter sur les quelques personnes qui trainent sur le net en attendant.
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