13 janvier 2005
En larmes
Etienne.
- Allo ? Oui, c'est moi. Oui, je sais, je suis en retard A Port Royal. Si ! si ! Bien sûr Mais non, j'arrive j'te dis Oui, à tout à l'heure.
Putain, j'ai rendez-vous chez ma copine, et ça commence mal, je suis très en retard. J'ai merdé dans les changements de métro, résultat, il faut que je marche. Et encore, il ne faut pas que je me plaigne ; ça aurait pu être pire, il aurait pu pleuvoir ou faire froid. Je n'ai qu'une petite veste sur mon polo, je n'ai pas pris de blouson pour aller bosser aujourd'hui. Putain, 18h35, je suis vraiment en retard. Elle va être de mauvaise humeur. Comme si j'avais pas assez de merdes au boulot, en plus elle va me faire la gueule toute la soirée. J'crois pas qu'on va baiser ce soir. Merde. Pourvu qu'elle ne me prenne pas la tête comme elle sait si bien le faire. Elle est tellement belle quand elle rit. J'espère qu'elle aura mis une petite jupe. Elle est vachement mignonne en jupe.
Putain, je sais plus si c'est par cette rue qu'il faut passer. Ou la suivante ? Non, c'est celle-ci. J'ai fais le trajet par ici qu'une seule fois. Rue Campagne Première, putain, ça me dit rien ce nom. Ca doit être par là.
Qu'est-ce qu'il fout ce type ? Il a le visage dans les mains, il ne regarde même pas où il marche. Si ; il jette un coup d'il. Je crois qu'il pleure. Oui, il a le visage trempé de larmes, les yeux rouges. Il essaie de se cacher derrière un horodateur. Putain, chialer en pleine rue, l'angoisse.
A ça y est, je reconnais le boulevard au bout. Je suis presque arrivé. Je la rappelle, ça va arrondir les angles
- Oui, c'est moi ma puce. Je suis dans le boulevard Raspail. J'arrive dans 5 minutes. Moi aussi je t'aime.
Patrice.
Chaque fois que je sors de chez ma psy c'est la même chose : j'arrive pas à me regarder dans le miroir de l'ascenseur. Je ne sais pas pourquoi. Et va falloir que je rentre chez moi ? Marcher jusqu'au RER, aller jusqu'à Gare du Nord, monter les 6 étages ? J'y arriverai pas. J'en ai marre, j'en ai marre. Je veux déjà être chez moi, devant mon décérébreur favoris : ma télé.
Marcher. J'en peux plus, j'en ai assez, je veux pas rentrer, je veux me coucher là sur le trottoir et dormir.
J'ai les larmes qui me montent aux yeux. J'en peux plus de cette vie de merde. J'en ai marre d'être tout seul, de rien faire de mes journées, de déprimer tout seul comme un con. J'en peux plus.
Ca y est je pleure. Putain, heureusement, il n'y a personne. Je pleure. Je veux être chez moi Je veux être chez moi. Ca y est je chiale carrément, je cache mon visage dans mes mains pour ne pas qu'on me voit, j'essaie de retenir les sanglots, mais j'y arrive pas. Je voudrais hurler. Putain, je pleure et je sais même pas pourquoi.
Je regarde au dessus de mes mains et entre les larmes pour voir où je marche. Merde, y a un type qui arrive en face sur le même trottoir. J'arrive pas à m'arrêter de pleurer. Je longe le mur et je m'arrête derrière un horodateur pour qu'il ne me voit pas vraiment. Putain, chialer en pleine rue, l'angoisse.
Il passe, je repars. Ca va mieux, je me calme et je ne pleure plus en arrivant au bout de la rue. Je tourne, je suis bientôt arrivé à Port Royal. Je me sens mieux. Apaisé. Un peu.
- Allo ? Oui, c'est moi. Oui, je sais, je suis en retard A Port Royal. Si ! si ! Bien sûr Mais non, j'arrive j'te dis Oui, à tout à l'heure.
Putain, j'ai rendez-vous chez ma copine, et ça commence mal, je suis très en retard. J'ai merdé dans les changements de métro, résultat, il faut que je marche. Et encore, il ne faut pas que je me plaigne ; ça aurait pu être pire, il aurait pu pleuvoir ou faire froid. Je n'ai qu'une petite veste sur mon polo, je n'ai pas pris de blouson pour aller bosser aujourd'hui. Putain, 18h35, je suis vraiment en retard. Elle va être de mauvaise humeur. Comme si j'avais pas assez de merdes au boulot, en plus elle va me faire la gueule toute la soirée. J'crois pas qu'on va baiser ce soir. Merde. Pourvu qu'elle ne me prenne pas la tête comme elle sait si bien le faire. Elle est tellement belle quand elle rit. J'espère qu'elle aura mis une petite jupe. Elle est vachement mignonne en jupe.
Putain, je sais plus si c'est par cette rue qu'il faut passer. Ou la suivante ? Non, c'est celle-ci. J'ai fais le trajet par ici qu'une seule fois. Rue Campagne Première, putain, ça me dit rien ce nom. Ca doit être par là.
Qu'est-ce qu'il fout ce type ? Il a le visage dans les mains, il ne regarde même pas où il marche. Si ; il jette un coup d'il. Je crois qu'il pleure. Oui, il a le visage trempé de larmes, les yeux rouges. Il essaie de se cacher derrière un horodateur. Putain, chialer en pleine rue, l'angoisse.
A ça y est, je reconnais le boulevard au bout. Je suis presque arrivé. Je la rappelle, ça va arrondir les angles
- Oui, c'est moi ma puce. Je suis dans le boulevard Raspail. J'arrive dans 5 minutes. Moi aussi je t'aime.
Patrice.
Chaque fois que je sors de chez ma psy c'est la même chose : j'arrive pas à me regarder dans le miroir de l'ascenseur. Je ne sais pas pourquoi. Et va falloir que je rentre chez moi ? Marcher jusqu'au RER, aller jusqu'à Gare du Nord, monter les 6 étages ? J'y arriverai pas. J'en ai marre, j'en ai marre. Je veux déjà être chez moi, devant mon décérébreur favoris : ma télé.
Marcher. J'en peux plus, j'en ai assez, je veux pas rentrer, je veux me coucher là sur le trottoir et dormir.
J'ai les larmes qui me montent aux yeux. J'en peux plus de cette vie de merde. J'en ai marre d'être tout seul, de rien faire de mes journées, de déprimer tout seul comme un con. J'en peux plus.
Ca y est je pleure. Putain, heureusement, il n'y a personne. Je pleure. Je veux être chez moi Je veux être chez moi. Ca y est je chiale carrément, je cache mon visage dans mes mains pour ne pas qu'on me voit, j'essaie de retenir les sanglots, mais j'y arrive pas. Je voudrais hurler. Putain, je pleure et je sais même pas pourquoi.
Je regarde au dessus de mes mains et entre les larmes pour voir où je marche. Merde, y a un type qui arrive en face sur le même trottoir. J'arrive pas à m'arrêter de pleurer. Je longe le mur et je m'arrête derrière un horodateur pour qu'il ne me voit pas vraiment. Putain, chialer en pleine rue, l'angoisse.
Il passe, je repars. Ca va mieux, je me calme et je ne pleure plus en arrivant au bout de la rue. Je tourne, je suis bientôt arrivé à Port Royal. Je me sens mieux. Apaisé. Un peu.
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