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yoadr [iôdr]
3 avril 2006

Chapitre 2 : Réveillé de bonne heure

[N'oubliez pas de lire le chapitre 1 avant celui-ci...]

Un matin, Tim se réveilla de bonne heure. Comme il n’entendait pas de bruit dans le grand appartement de ses parents, Tim se leva sans bruit. Il se rendit à la cuisine où il trouva sur la table tout ce qu’il fallait pour le petit déjeuner. Il y avait de quoi faire un véritable festin : des tartines de pain, de la confiture, des céréales, du jus d’orange. « Miam miam !, se dit Tim, Je vais me régaler ». Il y avait même son bol préféré, celui avec l’Homme Araignée, plein d’un bon chocolat au lait bien chaud.
Tim fit sans doute le meilleur petit déjeuner de sa vie. Il n’y avait pas de grande personne pour le presser, pour compter combien de tartine il prenait… Pourtant, Tim fut très raisonnable : il ne mangea que deux tartines, but son bol de chocolat et un verre de jus d’orange. Il profita qu’aucune grande personne n’était dans les parages pour prendre directement dans le pot une cuillerée de cette délicieuse confiture de fraises.

Une fois reput, Tim s’étonna de ne toujours pas voir ses parents. Il visita tout l’appartement en appelant timidement, sans rencontrer ni l’un ni l’autre. Ses parents avaient dû partir tôt pour un travail urgent, et ils faisaient confiance à leur petit garçon pour être bien sage. Tim fut à la hauteur de la confiance que ses parents avaient placés en lui. Il fit sa toilette n’oubliant pas de bien se laver derrière les oreilles et entre les doigts de pieds, se brossa les dents trois minutes comme sa maman l’exigeait, s’habilla, se chaussa et prit son cartable. Il ferma bien la porte de l’appartement derrière lui, dut se mettre sur la pointe des pieds pour atteindre le bouton d’appel de l’ascenseur, dit poliment bonjour à la dame qui s’y trouvait et en un temps record fut au pied de la tour.

Sans tenir la main d’une grande personne, la tour lui paru encore plus inquiétante que d’habitude. Elle était tellement haute qu’elle cachait le soleil qui mettrait une bonne partie de la journée et de ses forces pour réussir à monter assez haut pour  dépasser la tour.
Sans tenir la main d’une grande personne, l’avenue lui paru encore plus dangereuse que d’habitude. Le flot ininterrompu de voitures semblaient attendre qu’il mette un pied sur la chaussée pour l’écraser. Tim prit son courage à deux mains, une grande inspiration et courageusement, mais très prudemment, traversa l’avenue jusqu’à la bouche de métro. Il fut soulagé de s’enfoncer dans les profondeurs de la ville sur l’escalier mécanique, en tenant bien la main courante pour ne pas tomber.

Il fut bientôt sur le quai à son endroit préféré, en tête de station. Il se dit que tout le courage qu’il lui avait fallu méritait bien un petit plaisir. Tim laissa donc passer un métro sans monter pour observer le ballet compliqué des gens qui montent et qui descendent. On aurait dit que deux vagues venant en sens inverse se rencontraient, provoquant des remous sur le quai. Tim était fasciné et regardait ce spectacle de tous ses yeux. Il ne restait jamais sur le quai, sa mère l’entraînait toujours dans la rame. Il n’avait donc jamais vu le conducteur du métro lui faire un petit signe de la main ou la rame s’enfoncer dans le tunnel et ses feux arrières disparaître. Il était aux anges.

Il fut attiré par un détail qui l’étonna beaucoup : tout au bout du quai, juste au début du tunnel, trois petites marches permettaient de descendre sur la voie. Il y avait une barrière avec un panneau sur lequel on voyait un bonhomme marcher, barré par une croix rouge. Il s’approcha, attiré irrésistiblement par cet escalier et découvrit que la barrière était manifestement faite pour empêcher les grandes personnes de passer,  certainement pas les enfants, puisque, lui, n’avait qu’à peine à se baisser pour passer dessous. En s’engageant vers la voie, il pensa au carrefour de tunnels et que si il arrivait à marcher jusque là, il pourrait visiter la chambre des métros. Peut-être même qu’il pourrait essayer de devenir ami avec l’un d’eux. Il s’y voyait déjà : discutant avec le métro qui l’emmènerait à l’école et lui ferrait découvrir des endroits magiques. Comme il serait heureux avec un ami métro !

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